Le procureur de Grenoble Eric Vaillant n’était toutefois pas en mesure de dire quand la mère et sa fille retourneraient en France, mais l’ambassade au Danemark a indiqué à l’AFP avoir déjà engagé les démarches pour son retour.
Une trentaine d’heures après son enlèvement, la fillette a été retrouvée vendredi après-midi à Rodbyhavn, ville située à une centaine de kilomètres au sud de Copenhague au Danemark et point de passage de ferries en provenance d’Allemagne.
Selon la police danoise, ses ravisseurs, le père de la fillette et un complice, ont été interpellés vers 14h30 et Eya a pu être mise « en sûreté ». Vendredi soir, M. Vaillant avait indiqué que la jeune fille allait « aussi bien que possible après de tels événements ».
Contactée samedi par l’AFP, l’ambassade de France a indiqué avoir dépêché une équipe à Rodbyhavn « pour faciliter les démarches entre la mère d’Eya et les autorités danoises ».
« La jeune fille a été pris en charge par les service sociaux danois » et « devrait être remise à sa maman dans moins de deux heures », a ajouté l’ambassade vers 15H00, précisant que la mère d’Eya avait l’intention « de rejoindre la France le plus rapidement possible » avec sa fille.
– Les ravisseurs aux mains de la police danoise –
A Grenoble, M. Vaillant a quand à lui précisé samedi que la remise des deux suspects aux autorités françaises pourrait prendre « de quelques jours à plusieurs semaines ».
« Cela peut varier, en fonction de la position des mis en cause, s’ils acceptent d’être remis aux autorités françaises ou s’ils décident d’exercer des voies de recours au Danemark », a-t-il précisé.
Eya, scolarisée en CM2, avait été enlevée jeudi pendant qu’elle marchait avec sa mère sur le chemin de son école de Fontaine, en banlieue de Grenoble. Selon le parquet, le père « et un complice encagoulé » ont « gazé avec du produit lacrymogène la mère de la petite fille » avant de s’emparer de l’enfant.
Les éléments en possession des enquêteurs laissaient penser que le père, son complice et l’enfant étaient partis à l’étranger, avec comme destinations possibles la Suède et la Tunisie, pays correspondant à la double nationalité du père, âgé de 53 ans.
Une information judiciaire a été ouverte, notamment pour violences aggravées sur la mère de l’enfant ainsi que soustraction par ascendant et complicité. Des mandats d’arrêt avaient été délivrés et diffusés dans le cadre d’un mandat d’arrêt européen.