Une nouvelle modélisation mathématique montre que les réductions de flux migratoire excèdent nettement la proportion d’habitat perdu pour dix oiseaux migrateurs côtiers utilisant la route Asie de l’Est-Australasie.
« Nous estimons que si la montée des océans inonde entre 23 et 40% de l’estran (zone littorale couverte par la marée) sur leurs routes migratoires, elle entraîne une réduction de flux de population pouvant atteindre 72% », avertissent les scientifiques.
Certaines zones à l’étude ont d’ores et déjà perdu entre 30 et 80% de leur fréquentation habituelle.
« Ces zones humides sont extrêmement vulnérables à la montée des océans et pourraient être perdues dans quelques décennies. Si les oiseaux ne peuvent plus y faire étape pour +faire le plein+, ils sont incapables de terminer leur voyage vers leurs lieux de nidification », explique le chercheur Richard Fuller.
Parmi les espèces les plus exposées, on compte la barge rousse, le bécasseau cocorli, le bécasseau de l’Anadyr, le chevalier de Sibérie, le pluvier de Mongolie et le bécasseau maubèche.