Les syndicats du constructeur naval STX ont eu « confirmation » jeudi matin, lors d’un comité d’entreprise (CE) ordinaire, que la location par STX de la forme-écluse Joubert, où est stocké depuis le 21 novembre le Vladivostok en attente de sa livraison, « a un coût important pour l’entreprise », a indiqué une source syndicale à l’AFP.
Si le premier Mistral avait été livré dans les temps, autour de la mi-novembre, la location aurait été « intégrée dans le coût du bateau, mais là, il y a un surcoût qui n’était pas du tout prévu », a-t-on expliqué de même source.
La direction de STX a confirmé jeudi à l’AFP que le report sine die de la livraison du Vladivostok à Moscou entraîne des coûts de logistique et de structure additionnels pour le constructeur, qui n’étaient pas budgétés, mais n’a pas souhaité dévoiler le montant de ce surcoût.
La France a décidé mardi dans un communiqué de l’Elysée de surseoir, « jusqu’à nouvel ordre », à la livraison du premier des deux bâtiments de projection et de commandement (BPC) commandés par Moscou dans le cadre d’un contrat d’1,2 milliard d’euros signé en juin 2011 avec le constructeur naval DCNS, sous la présidence de Nicolas Sarkozy.
La Russie a de son côté affirmé qu’elle n’allait pas « pour l’instant » poursuivre en justice la France pour réclamer d’éventuelles pénalités de retard, a réagi un vice-ministre russe de la Défense, Iouri Borissov.