Dans leur rapport annuel d’évaluation des risques, les services pointent des incidents répétés depuis 2017 au cours desquels les signaux GPS sont mis hors service, depuis le territoire russe selon eux, dans les régions frontalières avec la Russie.
Ces épisodes coïncident souvent avec la tenue d’exercices militaires sur le sol norvégien, comme lors des manoeuvres de l’Otan Trident Juncture l’automne dernier ou, plus récemment, mi-janvier simultanément au déploiement d’hélicoptères d’attaque britanniques venus s’entraîner dans l’Arctique.
« Cela ne représente pas seulement un nouveau défi pour les activités d’entraînement norvégiennes et alliées », a estimé le chef des services de renseignement, Morten Haga Lunde, en présentant le rapport.
« Le brouillage est aussi une menace contre, entre autres, le trafic aérien civil et les opérations policières et sanitaires en temps de paix », a-t-il déploré.
La Norvège a soulevé le sujet à plusieurs reprises avec les autorités russes et elle coopère avec les autres pays nordiques pour recueillir le plus d’informations possible en la matière, a indiqué le ministre de la Défense, Frank Bakke-Jensen.
« Il est important (…) de dire clairement que cela est inacceptable », a-t-il déclaré à la chaîne TV2 Nyhetskanalen.
En novembre, la Finlande voisine avait convoqué l’ambassadeur de Russie à Helsinki pour répondre des accusations de brouillage des signaux du système de géolocalisation qui avait aussi affecté le nord de son territoire pendant l’exercice Trident Juncture.
Moscou rejette pour sa part des accusations « sans fondement ».