La Norvège va fermer sa dernière mine de charbon en 2023 dans l’Arctique

Oslo, 30 sept 2021 (AFP) – La Norvège va fermer dans deux ans sa dernière mine de charbon, localisée au Svalbard, un archipel arctique qui doit son essor aux activités minières, a annoncé jeudi son exploitant, même si une mine russe devrait continuer son activité sur le territoire.

La mine 7, la seule à être encore exploitée par des Norvégiens, fermera en septembre 2023 après la résiliation par les autorités de Longyearbyen, le chef lieu de l’archipel, d’un contrat de fourniture destiné à approvisionner la centrale locale, a annoncé son exploitant, l’entreprise publique Store Norske.

« La raison d’être de la mine 7 est de fournir du charbon à la centrale électrique à Longyearbyen. Maintenant que l’accord de fourniture de charbon a été résilié, il n’y a plus de raison d’exploiter la mine », a déclaré le directeur de Store Norske, Jan Morten Ertsaas, dans un communiqué.

« Nous avons produit du charbon au Svalbard pendant plus de 100 ans et c’est donc un peu particulier de mettre aujourd’hui un point final à l’épopée du charbon », a-t-il ajouté.

Longyearbyen doit son existence à l’américain John Munroe Longyear qui a fondé l’endroit en 1906 pour exploiter les ressources de charbon locales.

La fermeture de la mine 7 ne devrait toutefois pas signer la fin totale de l’exploitation du charbon au Svalbard (Spitzberg): la compagnie russe Arktikugol continue d’en extraire dans le village de Barentsbourg, une communauté minière qui permet à la Russie de conserver une présence dans ce lieu stratégique de l’Arctique.

S’il a attribué à la Norvège la souveraineté sur l’archipel, le traité de Paris de 1920 prévoit que tous les États signataires –dont l’Union soviétique à l’époque– peuvent s’y livrer à des activités économiques sur un pied d’égalité.

Après la fin du charbon, la centrale thermique de Longyearbyen sera alimentée par du diesel jusqu’à ce qu’une solution à base d’énergies renouvelables soit mise en place.

D’ici là, Store Norske, qui fonctionne à perte et est donc dépendant des deniers publics, va augmenter sa production annuelle pour la faire passer de 90.000 tonnes aujourd’hui à plus de 125.000 tonnes et en exporter une grande partie afin de tirer parti du niveau actuellement élevé des prix.

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