Avec « Hello Barbie », disponible aux Etats-Unis à partir de début décembre pour 75 dollars, le groupe américain Mattel espère retrouver une place de choix sous les sapins et relancer des ventes en baisse.
Dotée d’un micro et d’un haut parleur, cette version high tech de la célèbre poupée se connecte à internet via Wifi ou Bluetooth afin de pouvoir échanger avec l’enfant.
« Les enfants se confient à leurs poupées et révèlent des détails intimes sur leurs vies, mais +Hello Barbie+ ne va pas garder ces secrets », s’inquiète toutefois le groupe Commercial-Free Childhood, un groupe de défense des enfants face aux intérêts commerciaux.
« Tout ce que votre enfant dit est transmis à des serveurs distants (cloud, ndlr) où tout sera stocké et analysé par ToyTalk, le partenaire technologique de Mattel. Les employés de ToyTalk et les sociétés partenaires écoutent les enregistrements des conversations de vos enfants, or ToyTalk ne veut même pas révéler qui sont ces partenaires », ajoute Commercial-Free Childhood dans un communiqué.
Hello Barbie « pourrait représenter une cible tentante pour les pirates informatiques, qui pourraient accéder à travers la poupée à des données conservées par votre famille sur des appareils et des réseaux domestiques. »
La start-up californienne ToyTalk assure de son côté que « de nombreuses options de sécurité ont été intégrées » dans la poupée. « A notre connaissance, personne n’est parvenu à s’emparer de mots de passe Wifi ou des enregistrements audio des enfants », souligne le groupe sur son blog.
L’historique des conversations n’est pas sauvegardé dans le jouet, selon ToyTalk et les données conservées ne seront « jamais utilisées à des fins publicitaires ».
Mattel et ToyTalk ont en outre lancé une « chasse au bug », avec récompenses promises à ceux qui détecteraient des failles potentielles.
Les ventes de Barbie baissent depuis trois ans et devraient tomber sous le milliard de dollars cette année. Une première depuis longtemps. « Hello Barbie » est donc perçu comme étant le produit de la reconquête de Mattel face à l’ascension de son concurrent Hasbro.