Dans son rapport annuel, le BMI explique que 245 actes de piraterie ont été commis en 2014, contre 264 l’année précédente et 445 en 2010, lorsque la criminalité en mer faisait rage au larges des côtes de la Somalie.
Les incidents -tentatives d’abordage, prise de contrôle et détournement des bateaux et abordages- ont chuté en raison de la multiplication des patrouilles internationales au large de l’Afrique de l’Est et de l’amélioration de la sécurité à bord des bâtiments.
Mais les eaux du Sud-Est asiatique, en particulier la région abritant le détroit de Malacca, couloir stratégique entre l’Indonésie, la Malaisie et Singapour, sont devenues un nouveau point chaud de la piraterie, avec une hausse des attaques contre les petits pétroliers. Un tiers du commerce mondial transite par cette voie.
Au total, 21 bateaux ont été détournés par des pirates l’année dernière, dont 16 en Asie du Sud-Est, contre 12 en 2013, selon le centre de surveillance de la piraterie du BMI qui est basé à Kuala Lumpur. Les pirates ont tué quatre membres d’équipage, blessé 13 autres et pris neuf marins en otages.
« L’augmentation globale des détournements est due à une augmentation des attaques contres les pétroliers côtiers en Asie du Sud-Est », a souligné le directeur du BMI Pottengal Mukudan dans un communiqué. « Des bandes de voleurs armés ont attaqué les petits pétroliers pour leur chargement », a-t-il dit.
Le nombre global d’actes de piraterie comptabilisés par le BMI en 2014 est le plus faible depuis 2007 (263 incidents).