Mme Frederiksen a indiqué qu’elle s’était entretenue au téléphone pendant 45 minutes avec M. Trump, et qu’elle avait fait référence à la déclaration du Premier ministre groenlandais Mute Egede, ce dernier ayant déclaré « le Groenland n’était pas à vendre » (…) et qu’il appartenait à ce territoire « lui-même de décider de son indépendance ».
Mme Frederiksen a précisé à la chaîne publique DR que la conversation avait été « longue et franche ».
M. Trump, qui prendra ses fonctions le 20 janvier, a refusé la semaine dernière d’exclure une intervention militaire pour s’emparer du canal de Panama et du Groenland.
Le vice-président élu JD Vance, dans une interview ce week-end à la chaîne Fox News, a fait remarquer que les Etats-Unis avaient déjà « des troupes au Groenland », dans une base militaire située au nord-ouest de la grande île.
Lors de l’appel téléphonique de mercredi, Mme Frederiksen a « souligné l’importance de renforcer la sécurité dans l’Arctique » et a indiqué que le Danemark était « prêt à assumer une responsabilité plus grande à cet égard ».
Lundi, M. Egede a indiqué que le territoire n’était pas contre un renforcement des liens avec Washington, selon la radio-télévision publique groenlandais KNR.
« Nous devons faire des affaires avec les Etats-Unis. Nous avons commencé à entamer un dialogue et à rechercher des possibilités de coopération avec M. Trump », a déclaré le premier ministre du Groenland lors d’une conférence de presse.
Outre son emplacement stratégique, le Groenland, qui cherche à obtenir son indépendance vis-à-vis du Danemark, possède de vastes réserves minières et pétrolières inexploitées.
M. Trump a affirmé pour la première fois qu’il voulait acheter le Groenland en 2019, pendant son premier mandat, une offre que le Groenland et le Danemark avaient rejetée.