Cette visite intervient au moment où le Groenland vient de se doter d’un nouveau gouvernement de coalition, et est annoncée au lendemain du discours critique du vice-président américain JD Vance à l’adresse du Danemark pour son inaction supposée dans le territoire autonome danois.
« Je me réjouis de poursuivre la coopération étroite et confiante entre le Groenland et le Danemark avec Jens-Frederik Nielsen », le nouveau Premier ministre du Groenland, a déclaré la Première ministre danoise citée dans le communiqué.
« Le Groenland vient de connaître un bon processus démocratique et de former un gouvernement élargi. Il est important pour moi de me rendre sur place dès que possible et de saluer le futur » gouvernement, a-t-elle ajouté.
Quatre des cinq partis représentés au Parlement groenlandais ont annoncé vendredi la formation d’un gouvernement de coalition.
« Il est très important que nous mettions de côté nos désaccords et nos différends (…) car c’est seulement ainsi que nous pourrons faire face à la forte pression à laquelle nous sommes exposés de l’extérieur », a expliqué vendredi M. Nielsen, le nouveau chef du gouvernement.
Les principaux partis groenlandais souhaitent tous l’indépendance, mais ils divergent sur la feuille de route. La pression américaine les a convaincus de former au plus vite une coalition. Seul le parti Naleraq, partisan d’une indépendance rapide, sera dans l’opposition.
Recouvert à 80% de glace, le territoire est économiquement dépendant de la pêche, qui représente la quasi-totalité de ses exportations, et de l’aide annuelle d’environ 530 millions d’euros versée par Copenhague, soit 20% du produit intérieur brut (PIB) local.
Selon un sondage paru en janvier, quelque 85% des Groenlandais excluent l’éventualité de rejoindre les Etats-Unis.
JD Vance a exclu vendredi l’usage de la force pour permettre aux Etats-Unis de s’emparer du Groenland, affirmant que Washington parviendrait à signer un accord avec les Groenlandais.
