Celle-ci « devra (expliquer) dans un délai maximum de 72 heures ce qui s’est passé » pour que les journalistes concernés « sachent et puissent porter plainte » le cas échéant, a déclaré Julieta del Rio, une responsable de l’Institut national de la transparence, d’accès à l’information et de protection des données personnelles (INAI).
Dans le cas contraire, l’INAI envisagera d’ouvrir une enquête d’office, a ajouté la responsable dans un entretien à la radio El Heraldo.
Ces fuites ont été révélées vendredi par un expert en cybersécurité, Victor Ruiz, suscitant l’inquiétude des défenseurs de la liberté de la presse.
Les journalistes concernés sont accrédités auprès de la présidence et assistent à la conférence de presse quotidienne du président Andres Manuel Lopez Obrador, a indiqué sur X M. Ruiz, fondateur de la société de cybersécurité Silikn.
Dans certains dossiers apparaissent l’adresse, la photo et le nom complet des individus, a-t-il détaillé.
L’Alliance des médias, qui rassemble plusieurs organes d’information mexicains, a exigé une enquête « pour déterminer s’il s’agit d’un piratage ou d’une fuite malveillante ».
Contactée par l’AFP, la présidence n’a pas réagi dans l’immédiat.
Le chef de l’Etat, qui s’en prend fréquemment aux journalistes et aux médias qui critiquent son gouvernement, a également dit souhaiter la disparition de l’INAI, un organisme public indépendant dont il estime qu’il ne sert « à rien ».