Cette « percée » scientifique devrait favoriser une meilleure compréhension de l’évolution des océans dans le cadre de l’observation du réchauffement climatique.
Surnommé la « Ferrari de l’espace », en raison de son fuselage aérodynamique, GOCE a aussi permis de cartographier les variations de la gravité terrestre « avec une précision inégalée », selon l’ESA.
Grâce aux mesures enregistrées par le satellite, les scientifiques ont pu dresser une carte en haute résolution du « géoïde ».
Il s’agit d’une carte virtuelle représentant la surface de notre planète sur laquelle la gravité s’exercerait de façon uniforme, en l’absence de toute influence extérieure (marées, courants marins, vents…).
Cela donne une Terre irrégulière, en forme de patate avec des creux et des bosses.
La surface des océans est influencée par la gravité.
Grâce à la précision de cette carte, géophysiciens et climatologues peuvent désormais observer beaucoup plus finement les variations dans le niveau des mers, la circulation des océans ou l’évolution des calottes glaciaires.
Une estimation précise des courants est « cruciale pour mieux comprendre la dynamique des océans », a souligné Marie-Hélène Rio, de l’Institut des Sciences climatiques du Conseil national italien de la recherche, à l’occasion de la présentation des résultats de GOCE au siège de l’Unesco à Paris.
Lancé en 2009, GOCE s’est désintégré dans la haute atmosphère le 11 novembre 2013 sans occasionner de dommages matériels. La mission était arrivée à son terme naturel.
Les données recueillies par le satellite continuent d’être exploitées et devraient permettre d’améliorer les connaissances sur le niveau de la mer, la dynamique glaciaire et l’intérieur de la Terre.