Poursuivi pour complicité d’injures publiques, Bruno Jacquelin, l’attaché de presse de l’ancienne actrice de 85 ans, a été condamné à 4.000 euros d’amende.
À la demande de son employeuse, il avait transmis le courrier litigieux à plusieurs médias, dont l’AFP.
Le 7 octobre, lors du procès, le parquet avait requis 25.000 euros d’amende à l’encontre de l’ancienne star qui défend la cause animale et 5.000 euros contre son collaborateur
Créatrice d’une fondation portant son nom et oeuvrant à la protection des animaux, l’ex-actrice avait adressé en mars 2019 une lettre ouverte à Amaury de Saint-Quentin, alors préfet de La Réunion.
Se disant « envahie par des lettres (…) dénonçant la barbarie que les Réunionnais exercent sur les animaux », Brigitte Bardot avait affirmé que « les autochtones ont gardé leurs gènes de sauvages ».
Elle avait aussi comparé La Réunion à « l’île du diable » avec « une population dégénérée encore imprégnée (…) des traditions barbares qui sont leurs souches ».
Ces invectives avaient provoqué une grande indignation dans l’île. Annick Girardin, à l’époque ministre des Outre-mer, avait adressé une lettre ouverte à l’ex-actrice. « Le racisme n’est pas une opinion, c’est un délit » avait rappelé la ministre.
Le député Jean-Hugues Ratenon (LFI) la Licra, le Mrap et SOS Racisme, la ligue des droits de l’homme et des associations et groupements religieux hindous avaient ensuite porté plainte contre l’ancienne actrice.
Brigitte Bardot avait présenté des excuses aux Réunionnais en justifiant sa colère par ce qu’elle estime être le « sort tragique » des animaux dans l’île.
« C’est de la bêtise (…). Elle parle de réminiscences de cannibalisme, là ce sont des réminiscences de pensée colonialiste » s’est exclamé à l’audience maitre Axel Vardin, avocats de Jean-Hugues Ratenon et des associations hindoues.
Les paroles de madame Bardot sont injurieuses, blessantes » avait estimé la procureure Bérengère Prudhomme
La défense des animaux, « c’est la vie de Brigitte Bardot ». La détresse animale « c’est une réalité à La Réunion », avait affirmé à l’audience son avocate, Maître Catherine Moissonier.
Elle avait qualifié la Fondation Brigitte Bardot de « lanceuse d’alerte » vis-à-vis de la détresse animale.