Le député est aussi poursuivi pour défaut de maîtrise et refus de se soumettre aux tests sur les stupéfiants. Sur « décision administrative », son permis de conduire a déjà été suspendu pour neuf mois, précise la magistrate.
Les faits reprochés se sont produits dans la nuit de samedi à dimanche, lorsque la voiture du parlementaire a été percutée par un autre véhicule sur une quatre-voies dans l’est de l’île de l’océan Indien.
La voiture de Jean-Hugues Ratenon était stoppée tous feux éteints sur la voie de droite lorsqu’elle a été heurtée par une conductrice qui circulait « à allure normale » et qui « a été surprise » par la présence du véhicule arrêté, précise la procureure dans son communiqué.
Le député, qui était au volant de son véhicule, a été transporté au CHU de Saint-Denis « pour des examens de contrôle », selon la même source, mais il a refusé les « prélèvements par éthylotest et salivaire destinés à dépister l’éventuelle présence d’alcool ou de stupéfiants, ainsi que le prélèvement sanguin ».
Entendu par les gendarmes jeudi, Jean-Hugues Ratenon « conteste les infractions », selon la procureure. Les faits poursuivis sont passibles de deux ans de prison et 3.750 euros d’amende.
Dans un communiqué publié mercredi, alors que le parquet avait annoncé ouvrir une enquête, le cabinet parlementaire de Jean-Hugues Ratenon avait affirmé que le député était « souffrant physiquement » et qu’il se reposait, évoquant un malaise pour justifier l’arrêt de sa voiture sur la quatre-voies.