Pris dans l’énorme houle générée par le cyclone Batisrai, le souteur Tresta Star – qui voyageait à vide – s’était échoué le 3 février sur le littoral volcanique de Saint-Philippe, sur la côte sud de l’île.
Les opérations de dépollution sont menées avec les moyens de l’organisation française de lutte contre les pollutions accidentelles marines, POLMAR Terre.
C’est « Le Champlain », bâtiment de Soutien et d’assistance Outre-Mer de la Marine nationale, qui est engagé dans cette opération.
Le préfet de La Réunion, Jacques Billant, a activé ces moyens après la découverte, en début de semaine dernière, des boulettes de fuel sur le site touristique très fréquenté de l’Anse des Cascades à Sainte-Rose.
Elles ont été trouvées après la dislocation d’une nappe d’hydrocarbure résiduel repérée le 18 février en provenance des soutes éventrées du bateau.
Large de de 50 mètres et longue de 2,5 km, la nappe « s’est disloquée » depuis et « il n’est pas relevé à ce stade d’autre écoulement s’échappant du navire ni de trace d’irisation à proximité », a indiqué la préfecture dans un communiqué publié vendredi.
L’opération a été décidée après trois mises en demeure de l’armateur, propriétaire du bateau et l’absence de « réponses concrètes des assureurs du navire ».
Le député Jean-Hugues Ratenon (LFI) qui a survolé le site de l’échouement lundi matin a « dénoncé » dans un communiqué « la mauvaise gestion (par l’Etat) de cette catastrophe qui coûtera très cher ».
Après une opération de secours menée de nuit et dans des conditions météorologiques très difficiles, les onze marins du pétrolier avaient pu être ramenés à terre le 4 février. Mais le bateau, sans cesse battu par les flots, est toujours encastré dans le rivage de l’île de l’océan indien.