La procureure de la République de Saint-Denis de la Réunion, Véronique Denizot, a également requis neuf mois de suspension de permis de conduire et 1.300 euros d’amende.
Outre la conduite en état d’ivresse, le député Insoumis est poursuivi pour refus de se soumettre aux tests de dépistage d’alcoolémie et de stupéfiants ainsi que pour défaut de maîtrise d’un véhicule.
Dans la nuit du 24 août 2024, la voiture de Jean-Hugues Ratenon avait été heurtée par une conductrice « surprise » par la présence du véhicule du député arrêté tous feux éteints sur la chaussée de droite d’une quatre-voies, a rappelé la procureure.
Les dépistages d’alcool et des stupéfiants réalisés par les gendarmes sur la conductrice étaient négatifs. M. Ratenon, qui était au volant de son véhicule, avait été transporté au CHU de Saint-Denis.
Selon le parquet, il avait alors « refusé les prélèvements par éthylotest et salivaire destinés à dépister l’éventuelle présence d’alcool ou de stupéfiants, ainsi que le prélèvement sanguin ».
Depuis le début de la procédure, le parlementaire nie avoir été en état d’ivresse et a de nouveau réfuté les faits reprochés à la barre du tribunal, affirmant avoir été « victime d’un malaise ».
Parfois agacé, le président Stéphane Duchemin lui a fait remarquer que les gendarmes l’avaient décrit en « état d’ivresse manifeste et (ayant) des explications embrouillées ».
Le magistrat avait relevé aussi que, selon les forces de l’ordre, le député « avait la chemise ouverte et se tenait aux murs » et avait eu « un ton arrogant » avec eux et le personnel médical.
« Je n’ai eu aucune interaction avec les gendarmes. Pour moi, ces scènes n’ont jamais existé », a soutenu Jean-Hugues Ratenon, dont les avocats ont plaidé la relaxe au motif que « rien ne peut être retenu contre lui ».
Le jugement sera rendu le 13 février.