« Il faut qu’on soit vite au rendez-vous, c’est le sens de ce déplacement », a souligné le ministre, ajoutant que l’urgence est « le rétablissement de l’eau, de l’électricité, des réseaux de communication, des axes routiers » mais aussi d' »évaluer les coûts ».
M. Valls est arrivé jeudi matin à la sous-préfecture de Saint-Benoît, point de départ d’une visite de deux jours. L’île de l’océan Indien a été frappée vendredi par des vents à plus de 200 km/h et de très fortes pluies orageuses, qui ont fait cinq morts et six blessés, dont trois grièvement, selon un dernier bilan.
Sur place, il a échangé avec les forces de l’ordre et les services de l’Etat pour faire un point sur la gestion de crise et sur les conséquences du passage du cyclone.
« Il y a des gens qui ont tout perdu, le bilan est lourd », a déploré, aux côtés du ministre, le maire de Saint-Benoît, Patrice Selly, indiquant que « 3.500 abonnés sont encore sans eau » sur sa commune, la plus pauvre de La Réunion.
« Ca crée des tensions dans les quartiers, les habitants s’impatientent. C’est la plus grosse attente aujourd’hui, avec le retour des réseaux de télécommunications », a-t-il dit.
Selon le maire, toutes les maisons de cette commune de 38.000 habitants ont eu des dégâts, avec près d’un millier de toitures arrachées. Il a, en outre, fait état de « trois à cinq écoles (…) primaires totalement détruites qui ne vont pas pouvoir rouvrir ».
« Il va falloir au moins 15 millions d’euros pour réparer les infrastructures communales (…). Il y a des dégâts qui vont nécessiter des mois de travaux », a prévenu M. Selly. « On est parti pour un bon moment pour la reconstruction », a-t-il ajouté.
Le préfet de La Réunion, Patrice Latron, a indiqué que « les assureurs estiment au-delà de 150 millions d’euros les dégâts ». « Le gros sujet en termes de dégâts, ça va être l’agriculture. Belal (cyclone qui frappé La Réunion en janvier 2024, NDLR), c’était 50 millions d’euros de dégâts. Là, on va s’approcher des 100 millions d’euros », a-t-il dit.