Cette campagne devait durer deux mois, de fin octobre à fin décembre autour de l’île de Ré (Charente-Maritime), dans le pertuis breton (entre l’île de Ré et la côte vendéenne) et le pertuis d’Antioche (entre les îles de Ré et d’Oléron). « Cette décision va fragiliser les 116 entreprises concernées et aura des incidences sur les emplois directs et indirects, mais cela relevait de la responsabilité de la profession », a indiqué à un correspondant de l’AFP la coordinatrice du CRPMEM, Laurie Durand.
La faiblesse de la ressource est en partie due à un pic de mortalité constaté en mars dernier. « De 30 à 40% des animaux sont morts dans le pertuis breton, qui constitue le principal vivier, contre 3 à 4% habituellement », a ajouté Mme Durand précisant que le pertuis d’Antioche n’a lui pas été touché, « mais il est de moindre importance » pour l’élevage.
Regrettant de ne pas savoir « à quoi est dû ce phénomène », elle a souligné que « beaucoup de moules ont connu le même sort au même moment et au même endroit ».
Ce type de pêche représente jusqu’à 30% du chiffre d’affaires des pêcheurs professionnels. Pour la saison 2012-2013, le chiffre d’affaires généré par les coquilles saint-jacques et les pétoncles avait atteint environ 3 millions d’euros.
La prospection du mois de septembre a en revanche révélé la présence de naissains de coquilles saint-jacques et de pétoncles, deux coquillages prisés au moment des fêtes de fin d’année, ce qui semble prometteur pour la campagne 2015-2016. Toutefois le CRPMEM doublera la quantité de semis en 2015 pour parer à une éventuelle mortalité accrue comme en 2014.
Chaque année depuis 2007, le CRPMEM injecte un million de coquillages de trois centimètres de largeur dans le milieu aquatique. L’an prochain, il en incorporera 2 millions.