L’enquête, qui a démarré en 2012, était menée par la Direction nationale du renseignement et des enquêtes douanières (DNRED) et le service national de douane judiciaire (SNDJ), qui avaient repéré qu’un employé du port de commerce de La Rochelle, vendait régulièrement des cartouches de cigarettes dans son appartement.
L’homme, un Français d’une soixantaine d’années, a affirmé après son interpellation qu’il se procurait dans un premier temps des cigarettes dans les cargos des pays de l’Est et ce avant la fermeture au public du port en 2010.
Après cette fermeture, il achetait des cigarettes de contrebande provenant d’Ukraine par la route, à un couple établi à La Rochelle et se présentant sous de fausses identités biélorusses. Les douanes estiment que près de 200 cartouches de cigarettes étaient acheminées par ce réseau en France, tous les quinze jours depuis 2009.
Plus de 2.300 cartouches de cigarettes et 76.000 euros ont été saisis à leur domicile à La Rochelle. Une cinquantaine de cartouches ont été également retrouvées dans l’appartement du revendeur. Le couple, a précisé à une correspondante de l’AFP le directeur de l’enquête Brice Gutermann, vivait « chichement » et ne montrait aucun signe extérieur de richesse.
Quatre personnes au total ont été interpelées et placées en garde à vue. Le couple, âgé d’une cinquantaine d’années « probablement d’origine ukrainienne »et le revendeur ont été mis en examen notamment pour « contrebande de marchandise fortement taxée ». L’enquête, a précisé M. Gutermann, doit encore déterminer où sont passés les profits du trafic.
On ignore pour l’instant si les saisies portent sur de vraies cigarettes de marque ou de contrefaçon.