« Ce pays ami, voisin de la mer Noire et allié de l’Otan, ajoute des Bayraktar TB2 à son arsenal », s’est félicité le diplomate, Ozgur Kivanc Altan, sur Twitter.
Un porte-parole du ministère roumain de la Défense a confirmé l’information à l’AFP.
Le gouvernement, qui avait lancé la procédure en septembre 2022, a signé un contrat d’acquisition portant sur 18 appareils pour un montant de 321 millions de dollars (290 millions d’euros), selon les détails du document accessible en ligne.
Le modèle de drone TB2 de l’entreprise privée Baykar – co-dirigée par l’un des gendres du président Recep Tayyip Erdogan – a fait ses preuves en Libye et en Azerbaïdjan puis en Ukraine, où les TB2 ont été utilisés dès les premières heures de l’offensive russe l’an dernier.
Aujourd’hui, la Turquie exporte ses drones relativement bon marché vers 28 pays, en Afrique notamment, selon la direction de la compagnie.
Ces engins longs de 6,5 m pour le TB2 et deux fois moins lourds que le concurrent américain, US Reaper, sont capables de voler jusqu’à 27 heures d’affilée à plus de 220 km/heure, d’après le site du constructeur. Et peuvent embarquer « quatre munitions intelligentes à guidage laser ».
En Roumanie, membre de l’Otan depuis 2004, la guerre a eu un effet accélérateur, entre intensification des missions de l’Alliance atlantique – avec plusieurs milliers de soldats sur son sol – et projets de modernisation de l’armée.
Le pays a ainsi augmenté son budget de défense à 2,5% du PIB en 2023, contre 2% l’an dernier.
Le ministère de la Défense attend le feu vert du Parlement pour passer commande de 54 chars Abrams américains d’occasion, mais aussi de sous-marins, de bâtiments de lutte anti-mines et de nouveaux équipements pour les navires de guerre roumain.
Il convoite également la dernière génération de chasseurs américains F-35, mais il faudra sans doute des années pour que ce projet onéreux devienne réalité.
En attendant, des F-16 de seconde main achetés l’an dernier à la Norvège doivent compléter sa flotte, alors que les MIG-21 datant de l’époque soviétique qui constituent l’ossature de l’Armée de l’air roumaine seront bientôt remisés au hangar.