Evan Gershkovich et Paul Whelan, qui ont toujours rejeté les accusations d' »espionnage » à leur encontre, tout comme les Etats-Unis, ont été libérés de Russie le 1er août lors du plus important échange de prisonniers entre Moscou et l’Occident depuis la Guerre froide.
Les vidéos, dont l’AFP n’a pas pu vérifier l’authenticité, ont notamment été diffusées par la chaîne d’Etat RT.
Dans l’une d’elles, on voit le reporter du Wall Street Journal, Evan Gershkovich, assis dans un restaurant d’Ekaterinbourg (Oural) à côté d’un individu avec lequel il discute.
Dans un échange audio présenté comme accompagnant cette vidéo, le journaliste américain, aujourd’hui âgé de 32 ans, demande, en russe, à sa source: « Comment faire ça de la meilleure des manières ? «
Son interlocuteur, que l’on entend répondre avec une voix modifiée, assure: « Tout ce que tu as demandé, je l’ai fait. Je l’ai avec moi ». Avant d’ajouter: « La seule chose que je demande c’est: +Fais attention car c’est une information secrète+ ».
Evan Gershkovich tente alors de rassurer son interlocuteur: « Nous n’écrirons même pas que nous avons vu les documents. On indiquera uniquement: +des sources anonymes+, comme ça on ne nous soupçonnera pas de collecter (des informations) et personne ne sera soupçonné de les avoir données ».
Une autre vidéo montre ensuite un groupe d’hommes se précipiter dans le restaurant en direction du journaliste américain.
La source de M. Gershkovich se lève à l’arrivée du groupe d’agents du FSB, puis l’un d’eux, dont le visage apparaît flouté, saisit violemment le reporter par le cou par derrière. L’Américain est menotté et allongé au sol, face contre terre, un agent maintenant son genou sur son dos, avant d’être emmené de force à l’extérieur.
Une autre vidéo publiée par REN TV, une chaîne pro-Kremlin, montre pour sa part l’arrestation de l’ancien Marine Paul Whelan fin 2018.
On l’aperçoit se laver les mains dans une salle de bain puis un individu, qui apparaît de dos, lui donne un petit objet qu’il met dans sa poche de pantalon.
REN TV assure que l’objet en question contenait des « informations secrètes » sur l’organisation des services de sécurité russes.
Paul Whelan a été condamné en 2020 à seize ans de prison pour « espionnage », ce qu’il a toujours rejeté, avant d’être échangé le 1er août.