Les membres d’équipage du navire Arctic Sunrise ont tous été convoqués dans les locaux du Comité d’enquête russe à Saint-Pétersbourg, en charge du dossier, qui leur signifiait au fil de la journée l’abandon des charges, a indiqué Greenpeace dans un communiqué.
« Ils vont maintenant faire face à une nouvelle difficulté, obtenir des visas de sortie sur leur passeport, avant que ceux qui ne sont pas Russes puissent quitter le pays et retrouver leurs familles », a poursuivi l’organisation.
Sur son compte Twitter, l’ONG a successivement annoncé l’abandon des poursuites visant 17 militants, dont le capitaine américain Peter Willcox, la médecin russe Ekaterina Zaspa ou encore le responsable du service de presse de Greenpeace en Russie Andreï Allakhverdov.
Les autres pourraient être concernés plus tard dans la journée, selon l’organisation.
Mardi, les enquêteurs avaient déjà notifié le Britannique Anthony Perrett de la fin des poursuites le visant.
« L’abandon des poursuites est un immense soulagement », a dit M. Perrett, originaire du Pays de Galle, dans une interview accordée à la radio BBC Wales. Il a ajouté espérer quitter le territoire russe d’ici au début de la semaine prochaine.
Sur les trente personnes arrêtées, 26 ne sont pas Russes.
Arrêtées en mer par un commando des forces russes, elles n’ont pas dans leur passeport de visa témoignant de leur entrée légale en Russie et ne pouvaient donc pas quitter le pays.
Selon Greenpeace, une réunion devait se tenir mercredi avec les services de migration et les militants « devraient quitter la Russie dans la jour à venir dans les jours à venir.
Les trente membres d’équipage du navire de Greenpeace avaient été arrêtés lors d’une action en septembre contre une plate-forme pétrolière de Gazprom dans l’Arctique, afin de dénoncer les risques de l’exploitation d’hydrocarbures dans cette zone aux écosystèmes particulièrement fragiles.
Détenus dans un premier temps à Mourmansk, au-delà du cercle polaire, les 30 membres de l’équipage de Greenpeace ont ensuite été transférés à Saint-Pétersbourg, avant d’être remis en liberté sous caution en novembre.
Inculpés dans un premier temps de piraterie, un crime passible de 15 ans de prison maximum, ils ont ensuite été inculpés de hooliganisme, délit qui leur faisait encourir jusqu’à sept ans de détention.
Les trente membres d’équipage ont signé lundi un document dans lequel ils disaient ne pas s’opposer à l’amnistie qui a été votée la semaine dernière par le Parlement russe à l’occasion des 20 ans de la Constitution.
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