Selon le district militaire Sud, qui comprend les zones frontalières de l’Ukraine et la Crimée, plus de 50 bataillons représentant 15.000 personnes vont se former à « la guerre électronique et la défense antiaérienne afin de se protéger contre les frappes de drones ».
Si l’armée n’a pas précisé quand ces exercices seront organisés, ils concernent une zone où l’Ukraine et les Américains ont dénoncé récemment des mouvements de troupes russes.
La Russie s’est défendue vendredi de chercher un conflit armé avec l’Ukraine tout en avertissant les Occidentaux contre toute ingérence militaire et appelant Kiev à cesser les « provocations ».
Les drones, qui permettent de frapper des cibles à distance sans risquer de perdre un pilote ou un avion comme lors des bombardements classiques, sont une arme de plus en plus utilisée dans les guerres modernes.
Leur utilisation par l’Azerbaïdjan lors de la guerre au Nagorny Karabakh à l’automne 2020 a notamment facilité la victoire de Bakou en mettant en déroute les forces arméniennes et détruisant leur matériel militaire.
La Russie a également été victime à de nombreuses reprises d’attaques de drones tirés par les rebelles et jihadistes en Syrie, visant ses bases militaires de Hmeimim et de Tartous.
Mardi, la Russie avait déjà simulé la neutralisation d’une attaque de drones en supprimant leurs signaux de contrôle lors de manoeuvres dans l’Arctique.
Des exercices anti-drones ont été régulièrement menés lors de diverses manoeuvres en Russie ces dernières années, mais rarement en impliquant autant de personnel que ceux annoncés vendredi.