« J’ai besoin de trois millions d’euros de toute urgence », a assuré M. de la Gorce, confirmant une information du site internet de l’hebdomadaire Le Marin. « Notre budget est de 27 millions d’euros et il faut de toute urgence le porter à au moins 30 millions d’euros » en 2017, a-t-il précisé.
Cette augmentation s’explique par la nécessite de renouveler les moyens hauturiers (de haute mer) de la SNSM. « Le problème majeur en termes d’investissements c’est le renouvellement des 40 canots tous temps, dont pas moins de 23 au cours des dix prochaines années », a souligné l’ancien secrétaire général de la mer (2004-2008).
Au cours des dernières années, la SNSM a investi en moyenne 6 millions d’euros par an pour le renouvellement de sa flotte et seulement 4,5 millions en 2016. « Je ne peux plus reporter les investissements », a déploré M. de la Gorce, disant devoir les porter à 9 millions d’euros en 2017.
Pour les années suivantes, la SNSM espère disposer de cinq millions supplémentaires par an, trois destinés au renouvellement de sa flotte et deux à la formation de ses sauveteurs.
Le gouvernement a chargé en début d’année la députée du Finistère Chantal Guittet de conduire une étude sur la pérennisation du modèle de la SNSM. Ses conclusions sont attendues début juillet.
« Ce que j’attends du gouvernement c’est qu’entre les premiers jours de juillet, où le rapport va être remis, et le 15 septembre, il ait pris une décision », a indiqué M. de la Gorce.
La contribution de l’État est passée en 40 ans de 40% à 8%, a-t-il rappelé, disant souhaiter qu’elle s’établisse à 25% du budget de l’association reconnue d’utilité publique.
La SNSM, portée par 7.000 bénévoles et qui dispose de 219 stations réparties sur tout le littoral, porte secours chaque année à plus de 7.000 personnes. Sa flotte se compose de quelque 300 embarcations, dont 40 canots tous temps.