Aux prises avec une pénurie de places d’hébergement après l’arrivée l’an dernier sur son sol de 163.000 migrants, la Suède a paré au plus pressé en réquisitionnant gymnases, campings, entrepôts désaffectés ou refuges nucléaires.
Elle a aussi signé en mars un accord avec la société Floating Accommodations Sweden AB pour installer près de 1.800 migrants à bord de l’Ocean Gala (anciennement MS Scandinavia et MS Island Escape).
Le navire est arrivé à la mi-juin dans le golfe de Botnie, à environ 400 kilomètres au nord de Stockholm, mais les autorités locales réclament son départ, son port d’ancrage, Utansjö, n’étant pas habilité pour le transport de passagers.
« Notre accord était conditionné à l’obtention par le fournisseur de la prestation de toutes les autorisations nécessaires. Ce n’est pas le cas, et l’accord est donc nul et non avenu », a déclaré Magnus Gustavsson, responsable du dossier à l’Office des migrations, dans un communiqué.
L’affréteur, Kjell Tandberg, accuse l’Etat de « refuser de payer » pour la location du navire maintenant que la situation de l’hébergement s’est nettement améliorée, et réclame le versement de 800.000 couronnes (85.000 euros) par jour.
« Aucune autorisation spéciale n’est exigeable pour faire accoster un navire de passagers dans les ports suédois », a-t-il affirmé à la chaîne de télévision publique SVT.
Construit en 1982 par les chantiers Dubigeon en France et transformé en hôtel flottant en 1991, l’Ocean Gala bat pavillon bahaméen.