« Il a été décidé d’annuler l’accord conditionnel donné au navire NAE Sao Paulo. Le navire ne sera pas autorisé à entrer dans les eaux territoriales turques », a annoncé vendredi Murat Kurum dans un communiqué partagé sur son compte Twitter.
Selon le ministre, les autorités brésiliennes n’ont pas rempli les conditions requises par la Turquie, comme une seconde inspection du navire et la remise d’un « inventaire des substances dangereuses » au ministère turc.
« Nous n’avons jusqu’à présent permis aucune mesure qui nuirait à notre environnement ou notre peuple », a affirmé M. Kurum.
L’annonce initiale du démantèlement de l’ancien porte-avion militaire brésilien à Aliaga, sur la côté ouest de la Turquie, avait suscité de vives réactions des ONG et de l’opposition, craignant une pollution terrestre et marine par l’amiante.
« Nous avons stoppé le navire toxique Sao Paulo. Ce navire a été arrêté parce qu’on a été ensemble et déterminé », s’est félicité sur Twitter le groupe écologiste Doganin Cocuklari, un des nombreux ONG à avoir appelé à manifester contre l’arrivée du navire en Turquie.
L’exposition à l’amiante, reconnu comme cancérogène, a été interdite en Turquie en 2006, mais des ouvriers dans de nombreux secteurs, notamment le démantèlement des navires, continuent à y être exposés, selon les médias turcs.
Le sort du navire est devenu un test pour l’engagement du président turc Recep Tayyip Erdogan en faveur de l’environnement à l’approche des élections de l’année prochaine.
Selon les sondages, les questions de l’environnement pourraient être décisives pour des millions de jeunes Turcs qui voteront pour la première fois en 2023.