Le Premier ministre Recep Tayyip Erdogan –qui a interrompu ses vacances–, des ministres de son gouvernement islamo-conservateur, le chef de l’état-major des armées, le général Necdet Özel, ainsi que la classe politique étaient présents à une cérémonie organisée sur la base aérienne d’Erhaç (est), d’où avait décollé le F-4 Phantom, détruit par un missile syrien le 22 juin.
Sous un soleil d’été, ils ont observé une minute de silence devant les cercueils recouverts du drapeau national, ont montré les chaînes de télévision.
Ankara soutient que l’avion s’entraînait dans l’espace aérien international, alors que Damas affirme qu’il était entré dans son espace aérien.
Les corps des pilotes avaient été localisés mercredi par l’armée turque, qui a utilisé un navire américain de recherches spécialisé (celui qui avait découvert le Titanic) pour les récupérer à plus de 1.200 mètres de profondeur.
La chute de l’avion de reconnaissance a provoqué une grave crise diplomatique entre Ankara et le régime du président syrien Bachar al Assad, qui a dit regretter la destruction de l’appareil turc dans une interview à un journal turc, tout en accusant la Turquie d’être complice du massacre dans son pays.
Les relations entre la Turquie et la Syrie, anciennement alliées, se sont fortement dégradées depuis le début de la répression en Syrie en mars 2011.
Le Premier ministre turc, qui a dénoncé à de multiples reprises la répression orchestrée par les forces syriennes, a demandé à Bachar al-Assad de quitter le pouvoir.
La Turquie accueille actuellement plus de 35.500 réfugiés syriens. Elle autorise également un libre accès à son territoire aux rebelles de l’Armée syrienne libre (ASL).