Le volume de la production végétale, animale, halieutique et aquacole devrait « continuer de croître au rythme de 1,1% par an » entre 2023 et 2032, du fait notamment d’un « accès élargi » aux engrais et aux semences, ont indiqué les organisations dans leur rapport sur les perspectives agricoles.
Cette croissance est plus lente que celle des précédentes décennies, et elle devrait « ralentir au même rythme que la population » mondiale (+0,8% par an). Elle se concentrera principalement dans les pays à faible revenu et à revenu intermédiaire, comme l’Inde et la Chine.
La FAO et l’OCDE préviennent toutefois que « si les prix de l’énergie et des intrants agricoles devaient repartir à la hausse, il en résulterait une hausse des coûts de production qui pourrait entraîner une inflation des prix alimentaires et une insécurité alimentaire accrue », ainsi qu’une potentielle baisse de production.
Selon leurs estimations, « toute hausse de 1% des prix des engrais ferait augmenter ceux des produits agricoles de 0,2% ». La poursuite du conflit en Ukraine, qui oppose deux producteurs majeurs, continue donc « d’amplifier les incertitudes ».
Dans le détail, « la croissance de la production végétale mondiale (+1,2% par an) découlera bien davantage des gains de productivité que d’une augmentation des superficies exploitées », grâce aux progrès dans la sélection végétale notamment.
D’autre part, la production animale et halieutique devrait augmenter de 1,3% par an, grâce également à une amélioration de la productivité des animaux (quantité de lait ou de viande), qui devraient notamment être davantage nourris.
Selon le rapport, « la viande de volaille devrait représenter près de la moitié de l’augmentation de la production totale de viande jusqu’en 2032 ».
Il indique également que les émissions mondiales de gaz à effet de serre (GES) d’origine agricole devraient progresser de 7,6% durant la décennie à venir, à un rythme toutefois inférieur à celui de la dernière décennie.
Pour atténuer efficacement son impact sur la planète, l’agriculture devra engager des changements « à grande échelle, en particulier dans le secteur de l’élevage, qui devrait être à l’origine de 80% de la hausse des émissions agricoles », soulignent la FAO et l’OCDE.