« La dépendance vis-à-vis des importations russes d’énergie doit être réduite rapidement et durablement. Les terminaux méthaniers flottants y apportent une contribution importante en faveur de laquelle nous devons débloquer des fonds », a tweeté le ministre des Finances Christian Lindner.
Une enveloppe d’un montant total de 2,94 milliards d’euros a été mise à disposition pour la location de ces immenses navires méthaniers, a précisé à l’AFP le ministère des Finances.
L’Europe, et particulièrement l’Allemagne, compte sur le GNL pour réduire sa dépendance à la Russie. Au total, une vingtaine de pays exportent ce gaz liquéfié qui se transporte par bateau et dont les trois plus gros fournisseurs sont l’Australie, le Qatar et les États-Unis.
Liquéfié pour prendre moins de place, le GNL est regazéifié à l’arrivée pour être distribué.
A la différence de plusieurs pays européens, l’Allemagne ne dispose cependant d’aucun terminal terrestre pour transformer le gaz liquéfié importé. Elle doit pour l’instant recourir aux terminaux installés dans d’autres pays de l’UE, ce qui limite ses capacités d’importation.
Depuis l’invasion russe de l’Ukraine, Berlin a relancé des projets d’installation de terminaux méthaniers qui mettront cependant quelques années à aboutir.
D’ici là, la première économie européenne dont la puissante industrie est une grosse consommatrice de gaz, compte s’équiper de ces terminaux flottants de regazéification.
Selon plusieurs médias allemands, le gouvernement étudie, en lien avec des partenaires privés, la location de trois, voire quatre navires qui seraient positionnés dans des ports de la mer du Nord ou de la Baltique.
Une partie de ces installations pourraient être en service dès l’hiver prochain.
Le ministère ne précise pas si la disponibilité de terminaux flottants est garantie alors que ces navires sont très demandés actuellement par tous les pays qui doivent réduire leur dépendance au gaz russe.
L’Allemagne importait en moyenne ces dernières années 55% de son gaz depuis la Russie via des pipelines terrestres.
Cette part a été réduite à 40% à la fin du première trimestre 2022, au profit d’importations plus importantes des Pays-Bas, de Norvège et de GNL, selon le ministère de l’Économie.
Le gouvernement ne juge pas réaliste de pouvoir se passer de gaz russe avant mi-2024.