La découverte à bord de la corveyye « Emden » a été faite lors d’une inspection sur un chantier naval de Hambourg, la grande ville portuaire du nord du pays, affirment le journal Süddeutsche Zeitung et les chaînes de télévision NDR et WDR.
Ce navire devait être livré à la marine allemande pour être ensuite déployé en mer Baltique.
Selon les médias, les pièces métalliques auraient pu causer des dommages considérables au navire si elles n’avaient pas été repérées à temps.
Les services du procureur régional de Hambourg et la police criminelle locale enquêtent sur l’incident, selon les mêmes sources.
Contactées par l’AFP, les deux autorités n’ont pas voulu commenter l’information, et le ministère de la Défense n’a pas répondu dans l’immédiat.
La marine allemande a commandé un total de cinq navires de classe corvette, dont l’Emden, aux chantiers navals Naval Vessels Luerssen (NVL).
Un porte-parole de NVL a déclaré que l’Emden était « récemment revenu de son essai en mer concluant » et a également refusé de « faire d’autres commentaires à ce sujet ».
Si les circonstances de l’incident ne sont pas encore claires, l’Allemagne est en état d’alerte élevée contre les menaces de sabotage ou d’autres actions de « guerre hybride », c’est-à-dire hors des pratiques militaires conventionnelles.
L’UE et l’Otan accusent Moscou de mener des attaques dites hybrides, actes de sabotage, incendies volontaires ou même tentatives d’assassinat, pour déstabiliser le camp occidental et le dissuader de poursuivre son soutien à l’Ukraine en guerre avec la Russie.
Dimanche, l’armée allemande a confirmé qu’une enquête avait été lancée sur le survol de plusieurs drones d’un site militaire du nord du pays, qui accueille des soldats ukrainiens en formation.
Et les cas de drones repérés survolant des sites militaires ou industriels sensibles se sont multipliés ces derniers mois dans le pays.
En mer Baltique, les Européens pointent régulièrement du doigt la « flotte fantôme russe », suspectée d’avoir endommagé plusieurs câbles sous-marins reliant des pyas de l’Otan.