A ce titre, elle siégera également à l’état-major interarmées, ce qui sera là aussi une première, aucune femme n’ayant jamais siégé au sein de la plus haute institution militaire des Etats-Unis.
La militaire est seulement « la deuxième femme aux Etats-Unis à obtenir le rang d’amiral quatre étoiles », a fait valoir le président Biden dans un communiqué, en saluant son parcours, elle qui a commandé un destroyer à missiles guidés, une escadrille de destroyers et deux groupes d’intervention de porte-avions.
La nomination de l’amirale Franchetti devra cependant être approuvée par le Sénat où, justement, une série de nominations de hauts responsables militaires et diplomatiques sont en rade en raison de blocages de sénateurs républicains.
C’est le cas par exemple du commandant du corps des Marines et de dizaines d’autres postes militaires bloqués par le sénateur républicain Tommy Tuberville, qui s’oppose à une politique du Pentagone d’aide financière aux militaires devant voyager pour avorter.
« Ce que fait le sénateur Tuberville n’est pas seulement mal, c’est dangereux » mettant en péril la sécurité nationale, a dénoncé le président Biden.
Parmi les prérogatives du Sénat américain, figure l’approbation des nominations décidées par le président des Etats-Unis qu’elles soient ministérielles, militaires, diplomatiques ou judiciaires.
Les plus hauts responsables passent par des auditions en commission mais nombre de ces nominations sont approuvées en vrac, sans vote. Un sénateur peut cependant la bloquer pour faire avancer telle ou telle cause.
La diplomatie américaine n’est pas en reste puisqu’un autre sénateur républicain, Rand Paul, bloque près d’une soixantaine de nominations dont 34 postes d’ambassadeurs.
« Des postes clés en Egypte, Israël, Jordanie et au Liban restent sans ambassadeur attitré », s’était emporté la semaine dernière le chef de la diplomatie américaine, Antony Blinken.
En cause dans ce cas: le sénateur Paul réclame des documents sur l’origine du Covid-19.