La fusée Falcon 9 s’est arrachée de son pas de tir de la base aérienne Vandenberg en Californie (ouest) comme prévu à 18h42 GMT dans une brume venant de l’océan.
Le premier étage s’est séparé du deuxième étage, qui transporte le satellite, 2 minutes 37 après le décollage. Il devait ensuite se réorienter pour commencer sa descente vers la Terre.
Pour cela, il doit rallumer ses moteurs à plusieurs reprises en rétro-fusée pour freiner sa vitesse et, si tout va bien, venir se poser en douceur à la verticale sur une barge flottant dans l’océan Pacifique moins de dix minutes après le lancement, ce qui serait une première.
La mise en route du moteur du deuxième étage est intervenue quelques secondes après la séparation d’avec le premier étage. Jason 3 sera mis sur orbite 56 minutes après le lancement et déploiera peu après ses panneaux solaires.
Avec deux ans de retard, la mise sur orbite de ce satellite, construit par le groupe français Thales Alenia Space, va accroître la précision des mesures océanographiques (niveau des mers, puissance des vents, hauteur des vagues et direction des courants…) en temps quasi-réel, permettant d’améliorer les prévisions météorologiques.
Jason 3 est le fruit d’une coopération entre le Centre national d’études spatiales (CNES), l’European Organization for the Exploitation of Meteorological Satellites (EUMETSAT), la Nasa et l’Agence américaine océanique et atmosphérique (NOAA).
Il évoluera sur une orbite à 1.336 kilomètres d’altitude et mesurera l’élévation des océans avec une précision inférieure à quatre centimètres.