Les travaux « débuteront au début du mois prochain, pour une mise en service des éoliennes, fin 2023. Ce parc sera un nouveau coeur électrique pour la Bretagne », a déclaré Mme Pompili dans un entretien au quotidien régional Ouest-France. « L’avenir passe par l’éolien en mer, dans lequel nos voisins – l’Allemagne, les Pays-Bas, le Danemark, la Suède… – se sont déjà massivement engagés. »
Le parc éolien en mer de Saint-Brieuc doit être érigé à 16,3 kilomètres au large des côtes bretonnes. D’une capacité totale de 496 MW, avec 62 éoliennes, il est censé produire 1.820 GWh par an, l’équivalent de la consommation électrique annuelle de 835.000 habitants, selon son promoteur, Ailes Marines, filiale de l’espagnol Iberdrola.
« Le lauréat a été désigné il y a neuf ans. Le temps est venu d’accélérer », a estimé Mme Pompili.
Alors que le projet fait face à une forte opposition des pêcheurs locaux, la ministre de la Mer Annick Girardin souligne dans le même entretien que « de nombreuses modifications ont été décidées depuis 2011 ».
« La superficie du parc a été réduite (…) il a été déplacé de six kilomètres plus au nord, pour préserver le gisement secondaire de Saint-Jacques de la baie, et les techniques d’implantation des éoliennes ont été revues, de façon à réduire les impacts des travaux sur des fonds marins… Les activités de pêche pourront être maintenues au sein du parc », affirme Mme Girardin.
En outre, « plus de dix millions d’euros sont prévus pour accompagner l’ensemble des usagers de la mer. Les habitudes devront changer, mais nous veillerons à ce que la gêne soit minimale et que la ressource ne diminue pas. À terme, tout le monde sera gagnant », ajoute la ministre de la Mer.
Le Conseil d’Etat avait rejeté en décembre une ultime requête de cinq associations écologistes opposées au projet de parc éolien.
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