Le Grand-Saint-Antoine, qui transportait des étoffes depuis l’Orient, avait été brûlé et coulé au large de Marseille pour enrayer l’épidémie. Son épave a été découverte en 1978 et son ancre en fer remontée quatre ans plus tard.
Conservée dans de l’eau de mer à l’Institut national de plongée professionnelle, elle a fait l’objet en 2012 de travaux de restauration et de mesures de protection en vue de son exposition à l’air libre.
« Cette ancre est l’un des rares témoignages maritimes, si ce n’est le seul, de ce navire qui a amené le bacille de la peste en 1720 », a raconté à l’AFP le directeur du musée, Laurent Védrine. « C’est un objet très très important, tout ce qui pouvait rappeler l’épidémie a été détruit », a-t-il observé.
Installée désormais à l’entrée du musée, ce bien culturel maritime, propriété de l’État, pèse près d’une tonne, avec une verge de 3,80 m et des pattes de 2,50 m.
Le musée d’Histoire de Marseille, construit en 1983 à côté du site archéologique de la Bourse-Port antique, et entièrement rénové en 2013, déroule 2.600 ans d’histoire de la ville à travers douze séquences et 4.000 pièces réparties dans 3.500 m2 d’exposition.