Le Grand Saint-Antoine, un navire marchand venu d’Orient, avait apporté la peste en 1720 à Marseille, d’où elle s’était propagée à l’ensemble du territoire français, faisant 120.000 victimes, dont 50.000 rien que dans la cité phocéenne.
Pesant près d’une tonne, l’ancre avait été repérée au pied de l’île de la Jarre, où les bateaux étaient placés en quarantaine à l’époque, par deux plongeurs marseillais passionnés d’archéologie sous-marine.
Cette pièce métallique avait été sortie de l’eau une première fois pour effectuer diverses mesures et relevés photographiques puis redéposée au fond du bassin de l’Institut national de la plongée professionnelle (INPP) à la Pointe-Rouge, d’où elle a été remontée vendredi.
Après restauration, l’ancre sera placée devant le musée d’histoire de Marseille, actuellement en cours de rénovation et d’agrandissement.
« A terme, ce site présentera des pièces uniques, témoignages exceptionnels des 2.600 ans d’existence de la plus ancienne ville de France », a précisé un communiqué de la mairie.