« L’HMS Belos a trouvé, remonté l’ancre et l’a remise aux autorités finlandaises », a dit à l’AFP Jimmie Adamsson, porte-parole de la marine suédoise, précisant que l’opération avait été « assez courte ».
Vendredi, la Suède avait annoncé envoyer un navire afin d’apporter une aide à l’enquête finlandaise ouverte pour « sabotage aggravé » sur ces ruptures de câbles.
L’Eagle S, battant pavillon des îles Cook, est soupçonné d’avoir endommagé le jour de Noël un câble électrique et quatre câbles de télécommunications.
Il se trouve actuellement à l’est d’Helsinki, à proximité de la ville portuaire de Porvoo.
Huit de ses marins sont soupçonnés d’être impliqués dans ces dégradations par la police finlandaise et ont interdiction de quitter le territoire finlandais.
L’Eagle S est accusé d’avoir intentionnellement laissé trainer son ancre sur plusieurs dizaines de kilomètres sur le fond marin, selon la police finlandaise.
Le navire est soupçonné d’appartenir à la « flotte fantôme » russe, terme qui désigne entre autres les navires qui transportent du pétrole brut et des produits pétroliers russes faisant l’objet d’un embargo.
Une enquête est en cours en Finlande pour déterminer la nature exacte des dommages ainsi que le déroulé précis des événements.
Vendredi, la police finlandaise avait annoncé que l’enquête sous-marine était « presque terminée en ce qui concerne l’étude des fonds marins ».
Les travaux de réparation ont commencé et, parallèlement, des échantillons ont été prélevés, avait-elle précisé.
Suède et Finlande, qui ont récemment rejoint l’Otan, sont particulièrement attentives aux incidents récurrents en mer Baltique.
Précédemment deux câbles de télécommunications ont été coupés les 17 et 18 novembre dans les eaux territoriales suédoises. Un vraquier battant pavillon chinois, le Yi Peng 3, est dans le viseur de la justice suédoise pour ces dégradations.
Ces actions, ciblant les infrastructures énergétiques et de communication, s’inscrivent, selon des experts et responsables politiques, dans le contexte de la « guerre hybride » entre la Russie et les pays occidentaux, dans ce vaste espace maritime bordé par plusieurs membres de l’Otan et où Moscou dispose également de points d’entrée.
A tel point que l’Otan a annoncé fin décembre renforcer sa présence militaire dans cette zone. L’Union européenne a de son côté mis en place des mesures pour protéger les câbles sous-marins et améliorer l’échange d’informations.