« Nous allons envoyer au Congrès un projet de loi pour modifier la fiscalité interne, avec l’objectif d’augmenter la taxation sur les autos de luxe ou haut de gamme, de bateaux et d’avions de tourisme, pour dissuader (leurs acquéreurs potentiels). Nous voulons dissuader l’acquisition de biens somptuaires qui ne font pas partie de la matrice productive du pays. Il est naturel que ces biens soient surtaxés », a déclaré Jorge Capitanich, le nouveau Chef de cabinet (équivalent au chef du gouvernement).
Les ventes de véhicules haut de gamme ont explosé cette année en Argentine. Les Argentins fortunés ont profité du taux de change parallèle pour acheter des Mercedes, Audi ou Land Rover. Au taux officiel, le dollar s’échange contre 6 pesos argentins et à plus de 10 au marché noir, tout comme l’euro (8/12,5).
Cette imposition des véhicules de luxe fait partie d’un plan plus large pour lutter contre la forte inflation, qui pourrait se chiffrer à 30% pour 2013, et pour retenir les devises alors que les réserves du pays ont diminué de 52 à 32 milliards de dollars, entre 2010 et aujourd’hui.
La présidente de centre-gauche Cristina Kirchner a restreint l’accès aux devises en Argentine, obligeant les Argentins qui épargnaient en dollars à changer leurs habitudes.
Pour tenter d’enrayer l’inflation, M. Capitanich veut contraindre les entreprises à fixer les prix avec l’Etat argentin.
Début 2013, le gouvernement argentin a imposé un gel des prix pendant plusieurs mois dans la grande distribution, sans pouvoir contenir in fine la hausse.
Le chef du gouvernement a également annoncé vendredi la nomination comme secrétaire au Commerce d’Augusto Costa, un jeune économiste, proche du nouveau ministre de l’Economie Axel Kicillof, dont l’idéologie de gauche heurte les marchés.