« C’est l’événement à ne pas manquer dans la région cette année », lance Mathilde Busboc, 45 ans, Normande venue en famille. « L’Armada dynamise la région, c’est un joli coup de projecteur. Les bateaux ne me passionnent pas plus que ça mais c’est beau à regarder et j’apprécie l’ambiance de l’événement », ajoute cette habituée.
Quarante-cinq navires, quatorze bateaux-promenade et restaurants venant de plus de trente pays et 5.000 marins seront les attractions principales de plusieurs millions de visiteurs en provenance du monde entier.
Sur les quais, des queues, où se mêlent touristes étrangers, personnes âgées et écoliers, se forment pour accéder aux bateaux.
Pour Paul, 27 ans, marin sur le patrouilleur Flamant de la Marine nationale, c’est la première participation à l’Armada. « J’avais déjà participé à un événement similaire à Brest en 2016. Mais ici, à Rouen, c’est beaucoup plus grand et plus impressionnant », déclare le jeune homme, qui compte « en profiter pour aller visiter d’autres bateaux. »
Outre la présence de navires emblématiques comme les trois mâts Belem (France), Cuauhtémoc (Mexique) ou Dar Mlodziezy (Pologne), l’Armada propose pendant dix jours des concerts et feux d’artifice quotidiens, la messe des marins (11 juin) et des conférences organisées par Sorbonne Université sur « les sciences de l’océan » à l’occasion de la Journée mondiale des océans (8 juin).
« L’Armada, c’est une fête populaire et en même temps l’occasion de lancer un appel à la responsabilité. La Seine et la mer sont fragiles et l’Armada est un bon moyen pour faire prendre conscience aux gens qu’il faut en prendre soin », souligne Bertrand Bellanger, président du conseil départemental de Seine-Maritime.
La grande parade des voiliers marquera la fin des festivités les 17 et 18 juin avec la descente de la Seine en procession sur les méandres du fleuve jusqu’à la mer avec leurs équipages debout dans la mâture.
Créée en 1989 sous le nom de « Voiles de la liberté » pour célébrer le bicentenaire de la Révolution française, l’Armada a été rebaptisée en 1994 pour les commémorations du cinquantième anniversaire du Débarquement allié en Normandie.
La dernière édition de l’événement, devenu quadriennal, en 2019, a accueilli quatre millions de visiteurs.