L’aviation israélienne a publié jeudi sur son site internet des photos et des vidéos de ces exercices, sans préciser où ni quand ils avaient eu lieu.
Mais le texte qui accompagnait les photos donnait, comme le souligne le quotidien Haaretz, « de lourds indices qu’il s’agissait d’un exercice pour une possible attaque contre l’Iran ».
Selon Haaretz, ces manoeuvres ont été menées avec l’aviation grecque.
Israël affirme que si l’Iran ne met pas un terme à son programme nucléaire, toutes les options restent ouvertes, dont celle d’une frappe militaire.
« Quand quelqu’un parle de +toutes les options+, on peut comprendre qu’il parle de l’option militaire », pouvait-on lire jeudi sur le site de l’aviation israélienne, qui rappelait qu’une telle option était de son ressort.
L’Etat hébreu, comme les grandes puissances occidentales, soupçonnent Téhéran de chercher à se doter de l’arme atomique, sous couvert de son programme nucléaire civil.
Le site cite un officier ayant pris part à l’entraînement, qui explique le grand défi que représente le fait de prévoir et exécuter des vols « loin de la maison », évoquant « un terrain auquel on n’est pas familier, ainsi que de possibles menaces sur la route ».
Mais cet exercice n’était « pas différents de ceux effectués ces dernières années », a-t-il néanmoins ajouté.
En mars, des navires de guerre israéliens, grecs et américains avaient participé à un exercice naval de deux semaines.
Pendant plusieurs années, Israël et les Etats-Unis ont mené des manoeuvres avec la Turquie, mais en septembre 2011, Ankara a renvoyé l’ambassadeur israélien et suspendu la coopération militaire avec l’Etat hébreu.
Les relations auparavant cordiales ont été ébranlées par le raid d’un commando israélien en mai 2010 sur une flottille d’aide humanitaire turque tendant de briser l’embargo maritime sur Gaza. Neuf ressortissants turcs avaient été tués.
En parrallèle, Israël s’est rapproché de la Grèce, avec qui il a mené plusieurs exercices militaires conjoints.