D’une autonomie de plus de 65 milles nautiques (120 kilomètres), le bateau pourra transporter une grosse centaine de conteneurs, soit de 3.000 à 3.500 tonnes de port en lourd, à une vitesse de 12 à 15 noeuds, a indiqué à l’AFP le responsable du projet, Bjørn Tore Orvik.
Fruit d’un partenariat entre le fabricant d’engrais Yara International et le groupe industriel Kongsberg, il livrera des fertilisants entre les ports de Porsgrunn (sud de la Norvège) et de Brevik et Larvik, à respectivement 8 et 30 milles nautiques de là.
« Tous les jours, plus de 100 trajets de camions diesel sont requis pour transporter des produits de l’usine de Porsgrunn aux ports de Brevik et Larvik, d’où on les expédie à nos clients à travers le monde », a noté le directeur général de Yara, Svein Tore Holsether, dans un communiqué.
« Avec ce nouveau cargo autonome à batterie, nous déplaçons le transport de la route vers la mer et, ce faisant, réduisons le bruit et les émissions de poussières, améliorons la sécurité routière et réduisons les émissions de CO2 et de NOx (oxyde d’azote) », a-t-il souligné.
Ce basculement devrait permettre d’économiser 678 tonnes de CO2 par an, selon Yara.
La méthode est d’autant plus « verte » que l’électricité qui servira à charger le bateau au port est en Norvège quasi intégralement d’origine hydraulique.
Le navire aux lignes futuristes, d’après les ébauches, s’élancera sans équipage à partir de 2020, à condition d’avoir reçu les autorisations nécessaires.
La Norvège, pourtant un important producteur de pétrole, est en pointe dans l’électrification du transport. Elle est le leader mondial de la voiture électrique en nombre de véhicules vendus par habitant, et expérimente déjà des ferries électriques pour la traversée des célèbres fjords.
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