« S’ils nous imposent de nouvelles sanctions (…) nous devons répondre », a-t-il affirmé, selon une transcription publiée sur le site de la présidence bélarusse.
Alors que l’Europe est confrontée à une grave crise énergétique, il a notamment évoqué la possibilité de suspendre le fonctionnement du gazoduc Yamal-Europe qui traverse le Bélarus et livre du gaz russe, notamment à l’Allemagne et la Pologne.
« Nous chauffons l’Europe et ils menaçent de fermer la frontière. Et qu’est-ce qui se passerait si nous coupions le gaz naturel qui va là-bas ? Je conseillerais donc aux dirigeants polonais, aux Lituaniens et aux autres écervelés de réfléchir avant de parler », a lancé M. Loukachenko.
Le gazoduc Yamal-Europe permet au géant russe Gazprom de livrer d’importantes quantités de gaz venues de la péninsule de Yamal, dans l’Arctique, à la Pologne et à l’Allemagne. En échange, Minsk obtient des frais de transit pour le passage du tube sur son territoire.
Depuis lundi, les tentatives de passage en Pologne depuis le Bélarus de centaines de migrants, originaires principalement du Proche-Orient, ont déclenché une grave crise entre Minsk et Bruxelles.
Les Européens accusent le président bélarusse Alexandre Loukachenko d’avoir sciemment orchestré cette situation en délivrant depuis des mois des visas à des migrants et en les acheminant à la frontière pour se venger de sanctions européennes.
Depuis la répression implacable d’un mouvement d’opposition en 2020, le Bélarus est soumis à de lourdes sanctions occidentales, qui l’ont poussé à se rapprocher de Moscou.