Le cours de la céréale était un peu hésitant dans la matinée, dans un contexte encore marqué par la révision à la baisse des stocks américains, mais aussi par celle, en forte hausse, des exportations ukrainiennes.
« Le volume de blé tendre (ukrainien) exporté dépasse 8,9 millions de tonnes », indique le cabinet Agritel. Après de bonnes récoltes, l’Ukraine pourrait ainsi exporter « 24,4 millions de tonnes de blé », près de 31 millions de tonnes de maïs et 5,2 millions de tonnes d’orge.
En Russie, « l’activité export est également soutenue depuis ce début de saison », ce qui a conduit le gouvernement à réviser à la hausse le montant des taxes à l’exportation « qui atteignent désormais 57,8 dollars la tonne en blé, 43,1 dollars la tonne pour les orges et 45,2 dollars la tonne en maïs », selon le cabinet.
Agritel souligne que ces taxes sont régulièrement revalorisées, « sans pour autant parvenir à contenir les prix sur le marché intérieur russe ».
Sur le marché international, la demande est toujours soutenue.
La Tunisie, qui avait lancé un appel d’offres pour 125.000 tonnes de blé meunier, en a acheté 100.000 tonnes, entre 359,8 et 368 dollars la tonne (charges et fret compris), pour des chargements en novembre/décembre. Elle a aussi acheté 50.000 tonnes d’orge fourragère (pour un appel d’offres du double) entre 319 et 329,5 dollars la tonne, selon la cabinet Inter-Courtage.
La Turquie a lancé un appel d’offres pour l’achat de 310.000 tonnes d’orge fourragère, selon la même source.
En Egypte, relève Inter-Courtage, le projet du gouvernement de développer des marchés de gros vient d’être financé par l’Agence française de développement, en tous cas pour le premier de ces marchés à Borg El Arab. Le cabinet note que lors de la signature de ce financement, « le ministre égyptien de l’Offre, en visite à Paris, s’est plaint du coût élevé du fret pour les offres de blé français et a proposé l’aide de la Compagnie nationale de navigation égyptienne ».
Peu après 12H30 (10H30 GMT) sur Euronext, la tonne de blé tendre était en baisse de 50 centimes d’euro sur l’échéance de décembre, à 263,75 euros et stable sur l’échéance de mars, à 258,75 euros, pour près de 21.000 lots échangés.
La tonne de maïs était en baisse de 75 centimes d’euro sur l’échéance de novembre, à 235,75 euros, et de 75 centimes sur l’échéance de janvier, à 235,25 euros, sur plus de 360 lots échangés.
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