Le marché européen reste chahuté par des considérations géopolitiques, soulignent les observateurs, avec des « ventes d’opportunité » après l’annonce de manoeuvres navales russes en mer Noire.
Le ministère russe de la Défense a en outre annoncé la participation de 400 militaires à un « exercice tactique » ce vendredi dans la région méridionale de Rostov, frontalière de l’Ukraine.
Les manoeuvres navales inquiètent particulièrement l’Ukraine, gros exportateur de céréales, qui craint de voir bloquées certaines voies de circulation sur la mer Noire, la mer d’Azov et le détroit de Kerch du 13 au 19 février.
« L’ampleur sans précédent de ces exercices rend la navigation sur les deux mers pratiquement impossible, et limitera très probablement l’arrivée des bateaux dans les ports ukrainiens. En conséquence, les chargements dans les ports pourraient être perturbés », souligne le cabinet Agritel.
Par ailleurs, note le cabinet Inter-Courtage, le Brésil a annoncé une révision à la baisse de sa production de maïs, à 112,3 millions de tonnes, contre 112,9 millions précédemment – et 114 millions de tonnes selon les dernières prévisions du ministère américain de l’Agriculture (USDA) parues mercredi.
En Argentine, la Bourse de Buenos Aires a aussi révisé en baisse son estimation de production de maïs à 51 millions de tonnes(57 précédemment, et 54 pour l’USDA).
Sur la scène internationale, Taïwan a acheté 65.000 tonnes de maïs argentin.
Vers 12H00 (11H00 GMT) sur Euronext, le prix du blé tendre progressait de 4,50 euros à 266 euros la tonne sur l’échéance de mars et de 4,50 euros sur celle de mai à 267,25 euros la tonne, pour 7.000 lots échangés.
Le prix du maïs gagnait 2,25 euros sur l’échéance de mars à 253 euros la tonne et 1,75 centimes sur celle de juin, également à 253 euros la tonne, pour environ 300 lots échangés.