L’échéance rapprochée profitait toujours de la forte demande mondiale, tandis que les échéances de la prochaine campagne profitaient des inquiétudes persistantes quant au manque d’eau.
Le marché exprime ainsi des « craintes de baisse de production sur le continent européen, conséquence du déficit hydrique assez généralisé, si on fait exception du sud du continent, donc de l’Espagne et de l’Italie », estimait le cabinet Agritel dans une note.
« Peu de pluies sont attendues selon les météorologues sur les sept prochains jours », soulignait Agritel.
« Depuis la fin de la semaine dernière, dans la région de la mer Noire, les prix dérivent vers le haut, il y a des inquiétudes concernant les perspectives de production », soulignait dans un entretien à l’AFP Abdolreza Abbassian, économiste principal à l’agence des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO).
« Notre prévision est que la production en Ukraine sera sûrement beaucoup plus faible qu’en 2019. En ce qui concerne la Russie, on sera un peu au-dessus [de la production de l’an dernier], mais probablement pas aussi haut qu’attendu dans les dernières prévisions à cause des problèmes météo dans le sud du pays », estimait M. Abbassian, pour qui cela pouvait expliquer les mesures de quotas d’exportation mises en place, avant la prochaine récolte.
Selon lui, elles sont susceptibles de continuer à soutenir les prix lors des prochaines semaines.
En revanche, selon le patron de l’association des céréaliers russes (Russian Grain Union), Arkadi Zlotchevsky, il n’y aura pas de restrictions d’exportation pour la prochaine campagne.
« Nous avons des prévisions bonnes et optimistes pour la prochaine récolte, nos réserves augmenteront considérablement », a-t-il affirmé lundi, cité par l’agence RIA Novosti.
Peu avant 16H00 (14H00 GMT) sur Euronext, la tonne de blé tendre progressait de 75 centimes sur l’échéance rapprochée de mai à 204,50 euros, et était inchangée après avoir progressé une bonne partie de la journée sur l’échéance de septembre à 190,75 euros, pour un peu plus de 23.500 lots échangées.
Les cours du maïs, eux, résistaient sur Euronext, grâce notamment à une demande qui s’accroit chez les fabricants d’aliments pour bétail, tant l’écart de prix avec le blé est élevé.
La tonne de maïs reculait de 0,25 euro sur juin à 165,25 euros et de 0,50 euro sur août à 168,50 euros, pour quelque 500 lots échangés.
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EURONEXT