Le futur bombardier va être construit par Northrop Grumman, qui a remporté l’appel d’offres du Pentagone en octobre 2015. Il doit entrer en service dans le milieu de la prochaine décennie.
L’avion furtif, d’un prix unitaire d’un demi-milliard de dollars, devra être capable de mener des bombardements n’importe où dans le monde depuis le territoire américain.
Il devra aussi être capable de se faufiler sans être détecté dans des défenses anti-aériennes très sophistiquées, comme celles dont sont en train de se doter la Russie et la Chine.
Le 18 avril 1942, l’aviation américaine avait réussi pour la première fois à bombarder le Japon sur son sol, grâce au raid audacieux d’un groupe de bombardiers commandé par le lieutenant-colonel Doolittle.
Les héros de cette aventure, restés dans l’histoire sous le nom des Doolittle Raiders, avaient décollé d’un porte-avions à bord d’appareils B-25 spécialement modifiés pour l’occasion.
Les bombardiers réussirent à frapper Tokyo, un coup d’éclat qui redonna le moral aux Etats-Unis et obligea notamment les Japonais à dégarnir en avions leurs forces du Pacifique, pour défendre leur territoire métropolitain.
Le Pentagone est resté très discret sur les caractéristiques précises du B-21 « Raider ». Celui-ci ressemble toutefois, sur tous les dessins d’artiste officiels, à une grande aile volante, comme le bombardier actuel B-2, déjà construit par Northrop à une vingtaine d’exemplaires.
Le nom a été choisi par l’US Air Force après une consultation des troupes. Elle a reçu 2.100 propositions.
En annonçant le nom du futur bombardier, la secrétaire à l’US Air Force Deborah Lee James a mis en garde contre les effets d’un nouveau gel des dépenses budgétaires américaines, dans le cadre des querelles entre la Maison Blanche et le Congrès.
« La moyenne d’âge de nos avions est de 27 ans, la plus élevée que nous ayons jamais eu », a-t-elle averti. Le retour d’un gel budgétaire « serait très handicapant pour l’US Air Force », a-t-elle dit.