Au moins trois de ces décès ont été attribués de façon préliminaire à des chocs avec des navires, a indiqué Marc Garneau, ministre canadien des Transports, en énumérant les nouvelles mesures qui entreront en vigueur dès mardi, et qui élargissent notamment les restrictions de vitesse de navigation.
Des avions de surveillance du gouvernement continuent par ailleurs à rechercher activement trois autres baleines noires observées ces derniers jours empêtrées dans des cordages.
Des « tentatives visant à secourir les baleines empêtrées dans des engins de pêche ne seront prises en considération que si elles peuvent être faites de manière sécuritaire », a précisé de son côté le ministère des Pêches et Océans.
Ces opérations de secours sont des « plus difficiles », en raison de la taille, de la force et du comportement des baleines noires, sans compter les conditions météorologiques et l’état de la mer, a souligné le ministère dans un communiqué.
Il ne reste plus qu’environ 400 baleines noires dans le monde, selon les autorités canadiennes, et face aux récents décès, Ottawa a décidé d’appliquer dès mardi de nouvelles mesures de protection de l’espèce.
Le gouvernement va notamment élargir à l’est du golfe du Saint-Laurent la zone où les navires ne peuvent pas naviguer à plus de 10 noeuds (19 km/h) pendant les mois où la baleine noire s’y trouve.
De plus, la limitation de vitesse s’appliquera désormais à tout navire de plus de 13 mètres, contre 20 mètres auparavant.
Ces mesures s’ajoutent au renforcement récent du programme de surveillance aérienne des ministères des Transports et des Pêches et Océans, dont le nombre combiné de vols au-dessus du golfe est passé de 7 à 24 par semaine, si la météo le permet.