Un premier avion militaire canadien a transporté 45 personnes, a précisé le ministère de la Défense, ajoutant que quelques heures plus tard, un second appareil avait décollé du sol soudanais en transportant 73 évacués.
En tout, 200 Canadiens ont ainsi quitté le pays déchiré par des combats opposant l’armée soudanaise à une milice paramilitaire, a indiqué la ministre des Affaires étrangères Mélanie Joly. Des dizaines de citoyens avaient déjà quitté le pays à bord de vols alliés dans les jours précédents.
« Nous avons déjà négocié un droit de passage avec de nombreux pays, l’Egypte, l’Ethiopie et le Kenya, et ce matin, j’ai pu conclure un accord avec le Tchad », a précisé Mme Joly.
Des efforts sont déployés « pour faire en sorte que le plus grand nombre possible de Canadiens puissent être évacués dès que possible », a ajouté la ministre de la Défense, Anita Anand, précisant que d’autres évacuations sont prévues « au cours des prochains jours ».
Sur les 1.700 Canadiens enregistrés auprès du ministère des Affaires étrangères comme résidant au Soudan, 800 ont demandé de l’aide pour quitter le pays, selon les autorités. La plupart d’entre eux se trouvent dans la capitale Khartoum.
Après avoir essuyé des critiques de ressortissants canadiens pour la lenteur de sa réaction, Ottawa a déployé 200 soldats dans la région pour aider aux évacuations, ainsi que deux avions de transport militaire et deux navires de guerre.
« Il y a un certain nombre de défis à relever sur le terrain compte tenu de la situation très volatile au Soudan », a précisé Anita Anand, notamment la sécurisation des aires d’atterrissage face à la multiplication des vols d’évacuation.
Les responsables de la planification militaire canadienne envisagent d’autres solutions que le transport aérien, a-t-elle poursuivi, mais les déplacements par voie terrestre ou maritime « peuvent présenter des risques supplémentaires ».
En parallèle, Ottawa a introduit cette semaine de nouvelles mesures en matière d’immigration afin de permettre aux résidents temporaires soudanais qui se trouvent actuellement au Canada et qui ne peuvent pas rentrer chez eux en raison des combats de rester plus longtemps.