Le Premier ministre australien Scott Morrison a accusé lundi un « agent étatique sophistiqué » d’être responsable de « cet acte malveillant », sans nommer de pays.
Les autorités australiennes ont révélé le 8 février que la sécurité du système informatique du Parlement avait été compromise lors d’un « incident » dont elles n’ont pas divulgué la nature.
Les élections pour le renouvellement du Parlement fédéral de Canberra sont attendues d’ici mai mais M. Morrison a assuré qu’il n’y avait « aucune preuve d’ingérence dans le processus électoral ».
Dans un communiqué, le Centre de la sécurité des télécommunications du Canada (CST, équivalent canadien de l’agence de surveillance américaine NSA), s’est dit « au courant » de cet « incident de cybersécurité ».
« Nous travaillons en étroite collaboration avec nos partenaires australiens afin de comprendre l’ampleur exacte de l’incident », a assuré à l’AFP Ryan Foreman, porte-parole du CST.
Le CST a averti en 2017 du risque que les prochaines élections législatives d’octobre au Canada soient prises pour cible par des cyberattaques initiées par des Etats, en se basant sur des événements de ce type ailleurs dans le monde et sur des tentatives avortées lors des dernières législatives en 2015.
Le Canada « constitue une cible attrayante pour les Etats étrangers hostiles, qui cherchent à corroder nos systèmes et nos institutions démocratiques », a déclaré récemment le ministre canadien de la Sécurité publique Ralph Goodale, en présentant une stratégie pour contrer les tentatives de manipulation par des entités étrangères des législatives canadiennes d’octobre.
Le Canada et l’Australie appartiennent aux « Five Eyes », partenariat regroupant également les services de renseignement des Etats-Unis, de la Nouvelle-Zélande et du Royaume-Uni.