« Je trouve révoltant d’assimiler le monde du renseignement à l’Allemagne (nazie) », a déclaré M. Brennan sur Fox News.
« J’en prends ombrage (car) il n’y a aucune raison pour M. Trump de montrer du doigt les services de renseignement en leur reprochant d’avoir dévoilé des informations déjà disponibles publiquement », a poursuivi le patron de la CIA sur le départ.
John Brennan faisait allusion à des documents à l’authenticité incertaine, dévoilés cette semaine, qui affirment que les services russes d’espionnage disposeraient d’informations compromettantes sur M. Trump.
Ces notes, qui étaient connues notamment de plusieurs organes de presse américains qui se gardaient de les publier du fait de l’incertitude les entourant, allèguent en autres de liens de longue date entre l’entourage du milliardaire et le Kremlin.
Donald Trump n’a eu de cesse de dénoncer les « informations bidon » contenues, selon lui, dans ce rapport.
M. Brennan a défendu le travail de ses services et de ses pairs. « Il relevait de la responsabilité des directeurs des services de renseignement de porter à l’attention du président élu et de l’actuel président que ceci (ces notes) circulait », a-t-il justifié.
Le président élu américain, qui entre en fonctions vendredi, s’en est pris mercredi lors d’une conférence de presse aux services de renseignement et à la presse pour dénoncer de « fausses informations » sur d’éventuels liens secrets avec Moscou.
« C’est scandaleux, scandaleux, que les agences de renseignement aient permis (la publication) d’une information qui s’est révélée être erronée et fausse », a-t-il dit, « c’est le genre de choses que l’Allemagne nazie faisait ».
John Brennan a appelé le futur président à « se discipliner » au nom de l’intérêt supérieur des Etats-Unis.
« Trump doit comprendre que les enjeux dépassent sa personne, il s’agit des Etats-Unis et de la sécurité nationale. Il va avoir l’occasion de passer à l’action, en contraste avec le fait de parler et tweeter », a souligné le chef de la CIA.