« L’opération de remorquage du Concordia débutera mercredi », a affirmé lundi lors d’une conférence sur l’île Franco Gabrielli, le chef de la Protection civile italienne en charge de la supervision du projet.
Dans un communiqué diffusé à la mi-journée, Costa Croisières, propriétaire du navire, avait annoncé que les « techniciens (continuaient) à travailler pour finaliser le renflouement », commencé le 14 juillet, « malgré le fort vent » qui s’est levé durant la nuit.
« Le navire est à présent émergé de presque 11 mètres. Il manque donc encore 3 mètres » pour atteindre le niveau nécessaire au remorquage, avait ajouté l’armateur.
« Pour ce type d’opération, rien ne sert de se presser, nous ne voulons pas faire d’erreurs », a expliqué lors de la conférence de presse le patron de Costa, Michael Thamm.
« Un délai de 24 heures supplémentaire nous donne du temps pour effectuer plus de tests », a-t-il précisé.
Le paquebot de croisières, dont le naufrage avait fait 32 morts le 13 janvier 2012, entamera donc mercredi un voyage de quatre à cinq jours, qui le mènera à Gênes où il sera démantelé.
Escorté par 14 embarcations, il passera à 25 km de la Corse, près de l’île d’Elbe, et à 10 km de l’île italienne de Capraia.
Un parcours qui inquiète depuis plusieurs jours les habitants de l’île française. Ils redoutent une pollution maritime si des fuites de liquides toxiques toujours présents dans l’épave venaient à se produire.
C’est pourquoi le ministère français de l’Ecologie a fait savoir lundi qu’un « bâtiment de soutien d’Assistance et de Dépollution » surveillera le convoi lorsqu’il longera la côte de Haute-Corse.
La ministre, Ségolène Royal, sera « bien évidemment présente sur le bâtiment (…) pour marquer toute l’importance qu'(elle) accorde à cet enjeu écologique majeur ».
Les deux routes possibles pour le voyage vers Gênes « passent hors des eaux territoriales françaises », a pour sa part affirmé l’amiral italien Giovanni Pettorino, lors de la conférence de presse au Giglio.
La semaine dernière, Mme Royal s’était inquiétée des éventuelles conséquences sur l’environnement du passage du paquebot à proximité de la Corse, ce à quoi son homologue italien, Gian Luca Galleti lui avait répondu sèchement.
« Je n’accepte pas que quiconque me rappelle à mes devoirs concernant le contrôle de nos mers, car c’est notre première préoccupation », avait-il affirmé.