« La France doit prendre la mesure des menaces et des risques liés à la nouvelle géopolitique des océans, mais également des opportunités offertes par la nouvelle économie maritime », estiment les rapporteurs.
Dans un contexte « marqué par la montée en puissance des enjeux maritimes, aussi bien en termes de flux que de ressources des fonds sous-marins », le domaine maritime français de 11 millions de km2 « peut être un atout considérable si nous savons le valoriser et nous donner les moyens de le sécuriser », soulignent-ils.
La perspective du nouveau Livre blanc sur la défense, « mais surtout les choix budgétaires et donc capacitaires qui devront être effectués dans les prochains mois, imposent de réfléchir sur l’adaptation de notre marine à l’accroissement des activités, des menaces et de la violence en mer », indique le rapport.
Selon les sénateurs, l’examen de l’évolution du format de la Marine française, de l’âge des bâtiments, et des taux de disponibilité, montre en effet une diminution globale de ses capacités de l’ordre de 30% depuis 2000.
Les rapporteurs estiment toutefois « que la crise financière que traverse l’Europe peut être une opportunité pour avancer vers une mutualisation partielle des dépenses navales, une rationalisation des forces, voire une utilisation commune des bâtiments ».
L’économie maritime peut contribuer à retrouver la croissance grâce à « de nouvelles filières industrielles d’excellence, comme les énergies marines renouvelables, qui peuvent être les emplois de demain », soulignent-ils.
C’est pourquoi la stratégie militaire « doit être accompagnée d’une stratégie industrielle de valorisation du secteur maritime », poursuivent les sénateurs.
Parmi les nombreuses propositions du rapport, ils suggèrent la création d' »un commissariat aux énergies marines renouvelables qui puisse fédérer les acteurs publics et privés » du secteur.
Le groupe de travail était co-présidé par les sénateurs Jeanny Lorgeoux (PS) et André Trillard (UMP).